Un peu de stress, c’est motivant

Selon des idées répandues, le bon stress permet aux salariés de donner le meilleur d’eux-mêmes, tandis que le mauvais stress rend malade. Pourtant, selon la science, il n’y a ni bon, ni mauvais stress.
On parle de stress au travail quand une personne ressent un dĂ©sĂ©quilibre entre ce qu’on lui demande de faire dans le cadre professionnel et les ressources dont elle dispose pour y rĂ©pondre.Â
D’abord survient le stress aigu : l’adrénaline augmente la fréquence cardiaque, la tension artérielle, les niveaux de vigilance, la température corporelle et l’organisme se prépare à réagir.
Pour certains, l’adrénaline peut être appréciable : on réfléchit vite et on se sent plus performant.
Mais ce n’est pas universel. Par exemple, tout le monde ne se sent pas motivé quand il ressent du trac. On peut se sentir mal, voire paralysé ou sidéré.
En outre, exposé à un stress chronique, l’organisme entre en phase de résistance, puis d’épuisement. Dans cette dernière situation, les capacités de l’organisme sont débordées.
Le stress chronique a de nombreux effets néfastes sur la santé : troubles de la digestion, ulcères à l’estomac, troubles de la mémoire, anxiété exacerbée, émotivité, agitation, sommeil perturbé, difficultés à prendre des initiatives. Ces effets peuvent notamment apparaître au bout de plusieurs semaines.
La phase d’épuisement peut être accompagnée d’autres conséquences parfois irréversibles : hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, troubles musculosquelettiques (TMS), dépression, etc.
Il est donc important d’entreprendre une dĂ©marche collective de prĂ©vention des risques psychosociaux, avec identification des sources de stress, puis dĂ©finition d’un plan d’actions qui sera ensuite mis en Ĺ“uvre et suivi.Â
Plusieurs pistes de prévention existent :
- adapter la charge de travail ou revoir sa répartition en fonction des éléments à la disposition des salariés pour effectuer leur tâche ;
- favoriser l’expression des salariés sur les dysfonctionnements qu’ils repèrent ;
- informer régulièrement les salariés sur la stratégie et la marche de l’entreprise ;
- former l’encadrement de manière à lui permettre d’associer les salariés aux décisions les concernant ;
- former le personnel à l’introduction de nouveaux outils dans le processus de travail.
Attention
Les actions visant à renforcer la résistance individuelle des salariés au stress ont un effet de courte durée si des mesures collectives ne sont pas prises pour en limiter les causes.
Pour aider les salariés à prendre conscience de leurs difficultés psychologiques dans le cadre du travail, les Editions Tissot proposent leur tout nouveau fascicule :

Chargé de mission qualité de vie au travail
Chargé de mission qualité de vie au travail, j'oeuvre sur différents sujets relevant de ce domaine : prévention et évaluation des risques psychosociaux, prise en compte de la qualité de vie au …
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