Maladie professionnelle : l’ANSES veut réviser tous les tableaux

Publié le 07/01/2025 à 15:45
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Temps de lecture : 4 min

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Face à la problématique de la sous-déclaration et de la sous-reconnaissance des maladies professionnelles, l’ANSES a été interrogée sur l’obsolescence des tableaux de maladies professionnelles en vigueur. Et le constat est sans appel : ces tableaux ne reflètent pas suffisamment les connaissances scientifiques et médicales actuelles, à tel point qu’ils constituent un réel obstacle au parcours de reconnaissance d’une MP.

Proposition de mise Ă  jour des tableaux existants

Une maladie est présumée d’origine professionnelle si elle est désignée dans un tableau de maladies professionnelles (TMP) et contractée dans les conditions mentionnées sur ledit tableau. Malheureusement, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), certains tableaux sont actuellement obsolètes et nombre de maladies ne sont donc pas ou plus présumées professionnelles.

Dans son rapport d’expertise collective, celle-ci fait alors plusieurs propositions afin d’enrayer les obstacles à la reconnaissance des MP. Parmi celles-ci, on y trouve la nécessité d’adapter les tableaux actuels pour y intégrer les avancées scientifiques et médicales. 

Cela consisterait en la simplification du titre du tableau ainsi que des trois conditions afférentes : 

  1. Le titre du tableau : l’ANSES recommande d’éviter toute restriction empêchant la prise en compte de toutes les situations d’exposition ou de maladies, telles que la mention restrictive dans le titre d’une profession ou d’un mécanisme pathogénique (par exemple : RG 91 - « BPCO du mineur de charbon », RG 65 - « lésions eczématiformes de mécanisme allergique »).

  2. La désignation de la maladie : les éléments de diagnostic ou étiologiques rendent le TMP caduc dès lors que les examens indiqués ne seront plus recommandés par les bonnes pratiques médicales. Pour ne pas devenir un frein, l’examen de diagnostic doit donc être remplacé dans tous les tableaux par un terme générique tel que : « les examens recommandés par les sociétés savantes ou la HAS au moment du diagnostic ».

  3. Le délai de prise en charge : il convient de vérifier tous les délais pour garantir leur cohérence avec les données scientifiques actuelles. Certains paraissent, en effet, trop courts. Le délai pour les cancers solides doit quant à lui être harmonisé à 50 ans.

  4. La liste indicative de travaux : il est nécessaire de rendre les listes de travaux susceptibles de provoquer des maladies plus indicatives que limitatives afin d’y intégrer de nombreuses situations d’exposition non prises en compte jusqu’à présent.

En tout état de cause, une harmonisation des TMP entre les différents régimes de Sécurité sociale doit être réalisée.

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