Bien-ĂȘtre des femmes : la proposition de loi a Ă©tĂ© rejetĂ©e
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Au printemps dernier, une proposition de loi avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e au SĂ©nat sur le bien-ĂȘtre des femmes. Parmi les mesure phares : crĂ©er un arrĂȘt de travail sans dĂ©lai de carence en cas de rĂšgles douloureuses. Mais ce texte a Ă©tĂ© rejetĂ© par le SĂ©nat et ne verra donc pas le jour.
Bien-ĂȘtre des femmes : ce que prĂ©voyait la proposition de loi
Il Ă©tait notamment prĂ©vu de crĂ©er un arrĂȘt maladie spĂ©cifique lorsquâune salariĂ©e souffrait dâendomĂ©triose ou de rĂšgles douloureuses (dysmĂ©norrhĂ©e).
Il sâagissait dâun arrĂȘt prescrit par le mĂ©decin ou la sage-femme, valable pendant une durĂ©e de trois mois, pouvant autoriser lâassurĂ©e Ă interrompre le travail, pour une durĂ©e ne pouvant excĂ©der 2 jours par mois, chaque fois quâelle se trouvait dans lâincapacitĂ© physique de continuer le travail. Sans jour de carence.
Ce projet de loi prévoyait également de renforcer le droit au télétravail pour les salariées souffrant de rÚgles douloureuses et invalidantes.
Un congé pour événement familial en cas de fausse couche figurait aussi initialement dans la proposition de loi.
Plus de dĂ©tails avec notre article « Bien-ĂȘtre des femmes : bientĂŽt un congĂ© spĂ©cifique en cas de fausse couche ou rĂšgles douloureuses ? ».
Bien-ĂȘtre des femmes : rejet de la proposition de loi par le SĂ©nat
Le 15 fĂ©vrier 2024, le SĂ©nat a rejetĂ© cette proposition de loi qui nâira donc pas plus loin.
Concernant le congĂ© spĂ©cifique, le SĂ©nat a estimĂ© que ce nâĂ©tait pas la solution adaptĂ©e et que la crĂ©ation d'un rĂ©gime spĂ©cifique pour une pathologie ne serait que difficilement justifiable au regard du principe d'Ă©galitĂ©. Un risque de dĂ©sorganisation accru pour les entreprises a Ă©galement Ă©tĂ© soulignĂ©.
Bon Ă savoir
La commission du SĂ©nat a soulignĂ© quâelle serait en revanche favorable Ă faciliter la reconnaissance de lâendomĂ©triose comme ALD (affection de longue durĂ©e). Cette mesure permettrait une prise en charge du dĂ©lai de carence des arrĂȘts maladie affĂ©rents. Rappelons en effet quâen cas dâALD le dĂ©lai de carence ne sâapplique quâune seule fois.
Sur le sujet du télétravail, il a été estimé que le dispositif risquerait de trop contraindre le dialogue social et que sa mise en oeuvre posait des questions relatives au respect du secret médical au sein de l'entreprise.
Notez que le dĂ©bat ne devrait pas sâarrĂȘter lĂ , dâautres propositions de loi Ă©tant en cours (voir notre article « CongĂ© menstruel : oĂč en sommes-nous ? ». Surtout que les partenaires sociaux commencent progressivement Ă sâemparer du sujet comme vous lâexplique notre dossier de synthĂšse :
Proposition de loi visant Ă amĂ©liorer et garantir la santĂ© et le bien-ĂȘtre des femmes au travail, rejetĂ©e par le SĂ©nat le 15 fĂ©vrier 2024
Juriste en droit social
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