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Protection de la salariée enceinte : quelles sont les règles applicables pendant la grossesse ?

Publié le 25/03/2024 à 13:52 dans Licenciement.

Temps de lecture : 5 min

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L’une de vos salariées vient de vous annoncer qu’elle attend un heureux évènement. Cette grossesse entraîne une protection spécifique de la salariée. Faisons le point sur les règles de protection entourant la grossesse d’une collaboratrice.

Protection contre la discrimination

En tant qu’employeur, vous ne devez en aucun cas prendre en compte l’état de grossesse de votre salariée pour prendre une décision quelle qu’elle soit : accès à une formation, une promotion, une mutation, un changement de rémunération, une rupture de la période d’essai, etc.

A défaut, cette mesure est considérée comme discriminatoire et est donc nulle.

La protection contre la rupture du contrat de travail

Dès lors que votre salariée est enceinte, elle bénéficie d’une protection contre le licenciement. Il faut, pour cela, que la grossesse soit médicalement attestée.

Pour bénéficier de cette protection, votre salariée doit vous informer de son état de grossesse et vous remettre un certificat médical justifiant cet état.

Bon Ă  savoir

Le licenciement d'une salariée est annulé lorsque, dans un délai de 15 jours à compter de sa notification, l'intéressée vous adresse un certificat médical justifiant qu'elle est enceinte (sauf en présence d’une faute grave non liée à l'état de grossesse ou par impossibilité de maintenir le contrat pour un motif étranger à la grossesse ou à l'accouchement).

Cette protection s’étendra quelque temps après son accouchement, dans les conditions que nous vous précisons ci-dessous.

En effet, vous ne pouvez pas rompre le contrat de travail (licenciement, rupture du CDD) pendant les périodes suivantes (Code du travail, art. L. 1225-4) :

  • la grossesse ;
  • l'intĂ©gralitĂ© des pĂ©riodes de suspension du contrat de travail auxquelles la salariĂ©e a droit au titre du congĂ© de maternitĂ©, qu'elle use ou non de ce droit,
  • les congĂ©s payĂ©s pris immĂ©diatement après le congĂ© de maternitĂ© ;
  • les 10 semaines suivant l'expiration de ces pĂ©riodes.

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