La métallurgie renouvelle son engagement pour l’emploi et la formation professionnelle

Publié le 26/03/2025 à 12:32
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Temps de lecture : 4 min

En 2019, la métallurgie s’est dotée d’un accord majeur en matière d’emploi et de formation professionnelle. Ces dispositions, applicables pour une durée déterminée, ont été prolongées par avenant jusqu’au 31 décembre 2027. En attente d’extension, il apporte des ajustements dans les domaines de l'alternance, de la certification professionnelle, des entretiens professionnels ou encore de la mobilité internationale. 

Alternance et certifications : de nouveaux objectifs quantitatifs et qualitatifs

Selon l’étude prospective de la branche de la métallurgie, les besoins en recrutement à l’horizon 2030-2035 devraient demeurer à un niveau élevé. Soit entre 170 000 et 236 000 recrutements chaque année.

1. Objectifs de progression en matière d’alternance

La branche aspire à augmenter le taux d'alternants de 3 % par an, avec l'objectif de disposer de près de 84 500 alternants d'ici le 31 décembre 2027. Les entreprises de 250 salariés et plus s'engagent, quant à elles, à maintenir cet objectif à 10 % par an, garantissant ainsi une relève solide et compétente.

L'accent est également mis sur la qualité de la formation avec l’objectif d’atteindre un taux :

  • de rupture des contrats en alternance infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  5 % ;
  • de rĂ©ussite aux examens d'au moins 80 % ;
  • d'insertion professionnelle 6 mois après la formation d’au moins 70 % ;
  • d’emploi en CDI après la formation d’au moins 60 %.

Notez le

Pour les métiers en tension, l'objectif d'insertion professionnelle est de 85 %. 

De plus, la branche s'engage à promouvoir la diversité en visant une progression de 30 % de la part des femmes présentes dans les formations par alternance et industrielles. 

Les contrats de professionnalisation seront également soutenus, notamment pour les demandeurs d'emploi moins qualifiés, avec une attention particulière portée aux femmes dans les métiers industriels.

2. Le développement des certifications professionnelles

La branche souhaite augmenter le nombre de candidats certifiés, officialiser toutes les certifications et développer de nouveaux titres pour aider les entreprises à trouver les talents dont elles ont besoin.

Pour cela, la branche de la métallurgie souhaite aider de plus en plus de bénéficiaires à obtenir des qualifications chaque année avec un objectif de 14 000 personnes par an d’ici 2026, puis 15 000 d’ici fin 2027. 

De nouveaux certificats de qualification paritaire de la métallurgie (CQPM) et des certificats de compétences professionnelles de la métallurgie (CCPM) dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) seront enregistrés d’ici fin 2027. 

Les partenaires sociaux prévoient également la création de nouveaux titres professionnels basés sur des CQPM déjà enregistrés. Cela se concentrera sur les métiers ou les entreprises qui ont du mal à recruter, afin de mieux répondre à leurs besoins.

Entretien professionnel : une périodicité révisée pour un suivi optimal

L'accord du 8 novembre 2019 avait introduit une innovation majeure quant aux entretiens professionnels. En effet, il autorisait les employeurs à en aménager la périodicité, afin de pouvoir les mener au moment le plus opportun dans le parcours professionnel du salarié.

L’accord imposait toutefois aux employeurs de faire bénéficier au salarié d’au moins 2 entretiens sur une période de 6 ans. 

Cette possibilité, ouverte initialement jusqu’au 31 décembre 2024, a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2027. 

Mobilité internationale et européenne des alternants : les nouveautés

L’avenant met à jour les dispositions conventionnelles concernant la mobilité à l'étranger des alternants en s’emparant des dispositions issues de la loi « Erasmus de l’apprentissage ». 

Est notamment introduit un droit d'option sur le régime juridique applicable à la mobilité, que ce soit en cas de mise à disposition ou de mise en veille, peu important la durée de la mobilité.

Pour rappel, dans le cadre d’une mise à disposition, l'alternant reste sous la responsabilité de l'employeur français, qui continue à gérer la rémunération et le temps de travail. L'alternant est généralement affilié à la Sécurité sociale française. 

Dans le cadre d’une mise en veille, la structure d'accueil à l'étranger prend en charge les conditions de travail de l'alternant, qui sera soumis à la législation locale. L'alternant sera couvert par la Sécurité sociale de l'État d'accueil, sauf s'il n'a pas le statut de salarié, auquel cas il doit souscrire à une assurance volontaire.

Important

Les partenaires sociaux, conscients des enjeux cruciaux liés à l’emploi et au handicap, s’engagent également à ouvrir en 2025 des discussions sur ces thématiques. Cette initiative vise à rénover le cadre conventionnel afin de favoriser une inclusion plus large des personnes en situation de handicap dans le monde du travail. 

Avenant du 13 décembre 2024 à l'accord national du 8 novembre 2019 relatif à la formation professionnelle dans la métallurgie

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