Nouvelle convention collective de la métallurgie : quel impact concernant la maladie et les accidents ?

Publié le 24/11/2022 à 08:10 dans Congé, absence et maladie métallurgie.

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La nouvelle convention collective entrera en vigueur au 1er janvier 2024. Quelles sont les dispositions concernant la maladie et les accidents ? Est-ce qu’il y aura des impacts concernant l’indemnisation des salariés ?

Arrêt maladie ou accident : indemnisation des salariés de la métallurgie

En cas d’absence pour cause de maladie, les salariés bénéficient d’indemnités journalières de Sécurité sociale versées par l’assurance maladie (avec un délai de carence de 3 jours) et d’une indemnité complémentaire versées par l’employeur. L’indemnité complémentaire varie en fonction de la situation du salarié et de l’accord collectif.

La nouvelle convention collective applicable au 1er janvier 2024 prévoit dans son article 91 qu’en cas d’incapacité de travail résultant de maladie ou d’accident, le salarié de la métallurgie bénéficie d’un complément de salaire.

Les conditions et délais d’ancienneté restent identiques. Le salarié doit justifier d’une année d’ancienneté ou de 3 mois d’ancienneté si l’accident survient dans l’entreprise ou s’il s’agit d’une maladie professionnelle.

Les conditions pour bénéficier de l’indemnité complémentaire sont les suivantes :

  • justifier l’arrĂŞt sous 48 heures par un certificat mĂ©dical ;
  • ĂŞtre indemnisĂ© par la SĂ©curitĂ© sociale ;
  • ĂŞtre soignĂ© sur le territoire français ou dans l’un des autres États membres de l’Union europĂ©enne ou dans l’un des autres États partie Ă  l’accord sur l’Espace Ă©conomique europĂ©en.

L’ancienneté du salarié s’apprécie au premier jour de l’absence. Si le salarié a un an d’ancienneté (ou 3 mois selon les cas) au cours de l’arrêt, la condition d’ancienneté est remplie.

Durée et montant de l’indemnisation complémentaire

Pour les salariés relevant des groupes d’emplois A, B, C, D et E

L’indemnisation du salarié débute au 1er jour non travaillé et est versée en fonction de l’ancienneté dans l’entreprise :

  • pour une anciennetĂ© de 1 Ă  5 ans : 100 % pendant 90 jours ;
  • pour une anciennetĂ© de 5 Ă  10 ans : 100 % pendant 120 jours ;
  • pour une anciennetĂ© de 10 Ă  15 ans : 100 % pendant 150 jours ;
  • pour une anciennetĂ© supĂ©rieure Ă  15 ans : 100 % pendant 180 jours.

Pour les salariés relevant des groupes d’emplois F, G, H et I

A compter du 1er jour entièrement non-travaillé, l’indemnisation du salarié est versée à hauteur de :

  • pour une anciennetĂ© de 1 Ă  5 ans : 100 % pendant 90 jours puis 50 % pendant 90 jours ;
  • pour une anciennetĂ© de 5 Ă  10 ans : 100 % pendant 120 jours puis 50 % pendant 120 jours ;
  • pour une anciennetĂ© de 10 Ă  15 ans : 100 % pendant 150 jours puis 50 % pendant 150 jours ;
  • pour une anciennetĂ© supĂ©rieure Ă  15 ans : 100 % pendant 180 jours puis 50 % pendant 180 jours.

Notez le

La convention précise qu’en cas de changement de tranche d’ancienneté en cours d’absence pour maladie ou accident, le salarié bénéficie de la tranche supérieure.

Il est tenu compte des indemnités déjà perçues par le salarié au cours de l’année civile, ainsi si plusieurs absences pour maladie ou accident, séparées par une reprise effective du travail, ont été indemnisées au cours de ces douze mois, la durée totale d’indemnisation ne doit pas dépasser ce qui est prévu ci-dessus.

Quelle base de rémunération pendant l’arrêt ?

La convention collective rappelle que l’indemnisation versée s’entend de la rémunération brute que le salarié aurait perçue s’il avait continué à travailler.

Les primes ou gratifications à périodicité supérieure au mois, versée au salarié pendant cette période, ne sont prises en compte que dans la limite d’un montant calculé à due proportion.

L’indemnisation versée par l’employeur est versée sous déduction du montant des indemnités journalières de la Sécurité sociale perçues par le salarié, ou des caisses complémentaires, mais en ne retenant que la part des prestations résultant des versements patronaux.

Rappelons que le salarié ne peut percevoir une indemnisation plus importante que la rémunération nette qu’il aurait perçue s’il avait continué à travailler pendant la période de suspension de son contrat.