Comment tenir vos bonnes résolutions de manager ?

Elles ont tout ce qu’il faut pour vous séduire, mais risquent de vous amener dans un cul-de-sac. Ce sont des sortes de contrefaçons de vos véritables souhaits, objectifs et désirs. Ces résolutions par exemple peuvent avoir été exprimées par votre entourage ou par des évènements récents peu enclins à être traités sur le long terme.

Ce peuvent être aussi les injonctions provenant de votre environnement professionnel, des médias, des journaux, mais qui finalement ne correspondent ni à vous, ni à votre équipe, ni à vos besoins.

Pour ne pas vous tromper, voici trois remèdes :

• penchez-vous d’une part sur les causes qui vous ont fait trébucher et ne pas mettre en place les résolutions de l’année précédente, et peut-être même les reprendre pour cette année => étaient-elles trop floues, trop larges, des éléments extérieurs trop peu contrôlables les rendaient-ils difficiles à mettre en œuvre ?
• n’hésitez pas d’autre part à partager vos résolutions avec des personnes que vous connaissez pour leur expérience et leur bienveillance. Par leurs questions et encouragements, elles renforceront votre détermination.
• évitez les personnes qui aiment contrôler et juger, qui peuvent trop souvent surévaluer les difficultés ou les obstacles.

Bref, ne gardez pas vos résolutions pour vous, mais partagez-les, discutez-en avec un entourage compréhensif.

Si vous observez autour de vous les personnes qui réussissent, vous pourriez remarquer la présence constante de trois comportements :

• elles se fixent des objectifs atteignables ;
• elles mesurent le niveau d’atteinte des objectifs fixés, et, si elles n’atteignent pas leur objectif, elles analysent ce qui a fait défaut ;
• elles refont en modifiant dans le bon sens jusqu'à la réalisation de ce qui était visé.

C’est pourquoi les deux ingrédients importants sont l’aspect concret et mesurable de vos résolutions et les indicateurs de mesure que vous pouvez exprimer.

L’aspect mesurable demande d’abord d’exprimer vos résolutions avec des verbes d’action.

Dire que cette année vous voulez que votre équipe « soit plus mature dans la résolution des conflits avec les clients » ne va pas vous aider. Pourquoi ? Parce que vous n’indiquez aucune action concrète et mesurable, mais un « état » : être plus mature. Cet état peut s’exprimer de manière très diverse sans que vous puissiez délimiter un résultat spécifique, ce qui rend la résolution difficilement atteignable, même si pour vous elle semble claire et nécessaire. Autrement dit, posez-vous la question : Que veut dire pour moi « être mature » ? Quelles sont les actions dans mon équipe qui me permettront de me dire qu’elle est devenue « plus mature » ?

Concernant les indicateurs de mesure, il est d’usage de considérer une date ou un délai comme le principal critère de mesure. Pourtant, le délai d’exécution est un indicateur parmi de nombreux autres. Certains sont d’ordre quantitatif (un chiffre d’affaires, un nombre de produits finis, un nombre minimum d’erreurs, etc.), d’autres qualitatifs (le respect d’une procédure, une précision à apporter, une forme à donner, etc.). Y a-t-il un indicateur plus pertinent ou souhaitable qu’un autre ? Pour le déterminer, posez-vous les questions suivantes : Le niveau d’exigence de ma résolution est-il adéquat avec les capacités de mon équipe ? Mon délai de réalisation ou ma date butoir ne sont-ils pas trop courts ?

Mettez par écrit ce que vous voulez atteindre et la manière dont vous voulez vous y prendre.

En les visualisant ainsi, vous leur donnez une plus grande présence, une plus forte vie. De même, faites en sorte de vous fixer de « petites » étapes intermédiaires. Une année, c’est long !

Définissez des moments de mesure intermédiaires, vous pourrez ainsi vérifier vos avancées et vos reculs.

Et pour finir, soyez indulgents avec vous-même ! Si toutefois certaines de vos résolutions ne sont pas atteintes, ou pas assez vite, pas de panique, rien de grave. C’est loin d’être un échec, mais plutôt une occasion de redéfinir vos priorités et de mieux planifier vos résolutions. Michael Jordan, le fameux basketteur américain, disait : « J’ai raté 9000 tirs dans ma carrière et perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et je l’ai raté. J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. C’est pourquoi j’ai réussi ! »