Accord de branche : le délai de contestation court à compter de sa publication au Bulletin officiel des conventions collectives (BOCC)
Les accords de branche jouent un rĂ´le central dans l'encadrement des relations professionnelles au sein d'un secteur spĂ©cifique. La question du dĂ©lai pour contester de tels accords est essentielle, car elle dĂ©termine la capacitĂ© des acteurs Ă exercer un recours en justice afin de faire annuler l’accord de branche en question. Â
Accord de branche : rappels sur le délai de contestation applicable
La contestation d’un accord de branche est un mĂ©canisme permettant aux parties concernĂ©es de saisir le juge lorsque tout ou partie de cet accord ne respecte pas le cadre lĂ©gal (dispositions contraires Ă l'ordre public, dĂ©faut de reprĂ©sentativitĂ© d'un syndicat, dĂ©loyautĂ© des nĂ©gociations, etc.), afin qu'il en prononce l'annulation.Â
L'action en nullitĂ© d’un accord de branche est encadrĂ©e par un dĂ©lai strict, fixĂ© par le Code du travail Ă 2 mois Ă compter de la publication de l’accord dans une base de donnĂ©es nationale (art. L. 2262-14).Â
Bon Ă savoir
Il s'agit d'un dĂ©lai de forclusion, c’est-Ă -dire que, passĂ© ce dĂ©lai, votre recours sera dĂ©clarĂ© irrecevable. Il est donc primordial d’agir dans les dĂ©lais impartis.Â
Pour rappel, un accord de branche, une fois signĂ© par les partenaires sociaux, doit faire l’objet d’une publication au Bulletin officiel des conventions collectives (BOCC). Il peut Ă©galement faire l’objet d’une extension par un arrĂŞtĂ© ministĂ©riel publiĂ© au Journal officiel.Â
Une question cruciale se pose alors : à partir de quel moment le délai de contestation de 2 mois commence-t-il à courir pour un accord de branche ? À quoi correspond cette « publication » faisant courir son délai de contestation ?
La Cour de cassation a répondu à cette question et a clarifié le point de départ du délai de contestation d'un accord de branche, dans un arrêt du 26 juin 2024.
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Accord de branche : rappels sur le délai de contestation applicable
La contestation d’un accord de branche est un mĂ©canisme permettant aux parties concernĂ©es de saisir le juge lorsque tout ou partie de cet accord ne respecte pas le cadre lĂ©gal (dispositions contraires Ă l'ordre public, dĂ©faut de reprĂ©sentativitĂ© d'un syndicat, dĂ©loyautĂ© des nĂ©gociations, etc.), afin qu'il en prononce l'annulation.Â
L'action en nullitĂ© d’un accord de branche est encadrĂ©e par un dĂ©lai strict, fixĂ© par le Code du travail Ă 2 mois Ă compter de la publication de l’accord dans une base de donnĂ©es nationale (art. L. 2262-14).Â
Bon Ă savoir
Il s'agit d'un dĂ©lai de forclusion, c’est-Ă -dire que, passĂ© ce dĂ©lai, votre recours sera dĂ©clarĂ© irrecevable. Il est donc primordial d’agir dans les dĂ©lais impartis.Â
Pour rappel, un accord de branche, une fois signĂ© par les partenaires sociaux, doit faire l’objet d’une publication au Bulletin officiel des conventions collectives (BOCC). Il peut Ă©galement faire l’objet d’une extension par un arrĂŞtĂ© ministĂ©riel publiĂ© au Journal officiel.Â
Une question cruciale se pose alors : à partir de quel moment le délai de contestation de 2 mois commence-t-il à courir pour un accord de branche ? À quoi correspond cette « publication » faisant courir son délai de contestation ?
La Cour de cassation a répondu à cette question et a clarifié le point de départ du délai de contestation d'un accord de branche, dans un arrêt du 26 juin 2024.
Le délai de contestation court à compter de sa publication au Bulletin officiel des conventions collectives (BOCC)
Le dĂ©lai de contestation d'un accord de branche court Ă compter de la date Ă laquelle cet accord a Ă©tĂ© rendu public par sa publication au Bulletin officiel des conventions collectives (BOCC).Â
La Cour de cassation prĂ©cise ici que c’est la publication au BOCC qui dĂ©clenche le dĂ©but du dĂ©lai de forclusion de 2 mois pour agir en nullitĂ©.Â
Elle justifie sa décision en affirmant que la fixation du point de départ du délai de contestation à la date de publication au BOCC lui confère une date certaine, répondant à l'objectif de sécurité juridique.
Enfin, elle ajoute que le versement dans une base de donnĂ©es nationale n’est qu’une mesure complĂ©mentaire n’ayant pas d’impact sur le dĂ©lai de forclusion.Â
En l’espèce, un syndicat avait saisi le tribunal judiciaire le 15 septembre 2020, aux fins d’annulation de deux avenants Ă un accord collectif de branche, publiĂ©s au BOCC le 1er fĂ©vrier 2020. La cour d’appel avait dĂ©clarĂ© son action recevable, retenant que la date de publication faisant courir le dĂ©lai de 2 mois pour agir en nullitĂ© est celle de l’arrĂŞtĂ© d’extension du Ministère du travail.Â
ArrĂŞt cassĂ© par la Cour de cassation, qui prĂ©cise que le dĂ©lai ayant commencĂ© Ă courir Ă compter de la date Ă laquelle l'accord de branche a Ă©tĂ© publiĂ© au BOCC, soit le 1er fĂ©vrier 2020, l'action en nullitĂ© formĂ©e le 15 septembre 2020 Ă©tait tardive et donc irrecevable.Â
Cour de cassation, chambre sociale, 26 juin 2024, n° 22-21.799 (le délai de contestation d'un accord de branche court à compter de la date à laquelle il a été rendu public par sa publication au Bulletin officiel des conventions collectives)
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