Burn-out et bien-être au travail : quelles conséquences visibles dans les indicateurs RH ?

Publié le 17/04/2025 à 10:46

Temps de lecture : 4 min

Le burn-out, ou épuisement professionnel, ne se limite pas à une souffrance individuelle ; il a des répercussions profondes sur l'entreprise : hausse de l'absentéisme, augmentation du turnover et démobilisation des équipes. Grâce aux indicateurs RH des Éditions Tissot, il est possible d'objectiver ces effets et d'anticiper les ajustements nécessaires. En surveillant ces signaux, l'entreprise peut limiter les pertes financières et préserver un climat de travail sain.

Le manque de présence en forte hausse dans certaines entreprises

Selon le Baromètre Absentéisme 2023 de Malakoff Humanis, les arrêts maladie ont retrouvé leur niveau de 2021 et d’avant Covid, avec 42 % des salariés concernés au moins une fois. Si une baisse globale est observée dans les grandes entreprises, les PME et TPE enregistrent une progression notable (+10 points pour les entreprises de moins de 10 salariés et +13 points pour celles de 10 à 49 salariés).

Les troubles psychologiques restent une cause majeure d’absence, représentant 15 % des arrêts de travail, et un arrêt long sur quatre y est lié. Cet ancrage souligne l’importance des indicateurs RH des Éditions Tissot pour analyser les tendances, notamment :

Le taux d’absentéisme : une augmentation persistante peut révéler un mal-être généralisé ;
Le nombre d’heures d’absence pour maladie : une hausse soudaine peut être le signe d’un stress prolongé ou d’une fatigue excessive ;
Le taux d’activité : une diminution progressive peut signaler un désengagement des salariés.

Exemple

Une PME logistique observe une hausse de 20 % des arrêts maladie longue durée en un an. En analysant ses indicateurs RH, elle constate que les préparateurs de commandes de plus de 45 ans sont les plus touchés, en raison d’une surcharge de travail liée à une réorganisation. En réponse, elle ajuste les plannings, met en place des actions de prévention ergonomique et anticipe mieux les remplacements. Résultat : une réduction des absences liée à une amélioration générale des conditions de travail.

Le turnover et les départs prématurés en augmentation

Le burn-out favorise la baisse d’implication et pousse certains employés à quitter leur poste. Une rotation excessive des effectifs fragilise l’organisation et alourdit la charge du personnel restant. Cette tendance peut être repérée en suivant :

Le nombre de sorties et leurs motifs : une augmentation des démissions pour raisons de santé ou de fatigue doit alerter ;
Le turnover : une hausse soudaine peut traduire une détérioration du climat de travail ;
Les nombre de mobilité en interne : une fréquence élevée peut révéler un manque de stabilité ou une surcharge de travail.

Notez le

Un turnover significativement supérieur à la moyenne de votre secteur doit inciter à analyser les conditions de travail, les pratiques managériales et la charge supportée par les équipes afin d’identifier et corriger les causes d’une rotation excessive des collaborateurs.

Baisse de l’engagement et impact sur la performance

La santé mentale des salariés se dégrade, souvent sans être pleinement perçue. D’après le rapport AXA Mind Health 2024, 66 % des travailleurs souffrent d’anxiété, de stress ou de dépression. Ces troubles affectent 76 % d’entre eux, entraînant fatigue, troubles du sommeil et autres répercussions sur leur bien-être. Ces signaux avant-coureurs doivent être repérés à temps. Les indicateurs RH des Éditions Tissot aident à évaluer leur ampleur et à anticiper leurs effets, tels que :

Le montant de la masse salariale brute globale : son évolution permet d’évaluer l’investissement de l’entreprise dans la rémunération de ses salariés ;
Le salaire moyen de base : une référence clé pour analyser l’équité salariale et l’attractivité de l’entreprise ;
La montant de l’intéressement : une diminution des primes à la performance peut accentuer le sentiment de frustration et de manque de reconnaissance.

Attention

Une détection tardive de ces signaux peut entraîner une hausse du turnover, une multiplication des arrêts maladie et une démotivation généralisée. Une entreprise qui ne prend pas en compte ces alertes risque de voir ses équipes s’épuiser progressivement, avec des effets négatifs sur la qualité du travail et la satisfaction client.

Agir efficacement contre la surcharge mentale

Ignorer l’épuisement professionnel, c’est risquer une perte d’engagement et des absences répétées. Pour protéger ses équipes, chaque organisation doit réagir en favorisant un meilleur équilibre de travail.

Un soutien psychologique accessible permet de prévenir l’usure mentale. Un cadre plus souple, avec des options de télétravail et des horaires aménagés, aide à mieux concilier vie professionnelle et personnelle. Former les managers et les salariés à détecter et gérer le stress est aussi essentiel pour limiter les risques et renforcer le bien-être dans son activité.

Piloter efficacement ses équipes avec un tableau de bord, c’est garantir la performance de sa société.