La crise de la quarantaine du salarié

Publié le 07/11/2016 à 17:12.

Temps de lecture : 3 min

Cette année, les Editions Tissot fêtent leurs 40 ans, ce fameux passage à la quarantaine qui se traduit pour certains par une période de doute, de remise en question et de changement. Selon un sondage des Editions Tissot réalisé par Opinion Way, 77 % des salariés confirment que le rapport au travail change vers 40 ans. 56 % pensent que c’est également le moment décisif pour réussir sa vie professionnelle. L’occasion d’un changement de vie professionnelle qu’ils voient plutôt comme celui d’Emmanuel Macron en démissionnant pour suivre des objectifs personnels (23 %). Et le rêve de la réalisation professionnelle serait de ne plus surveiller son compte en banque (40 %).

Passage à la quarantaine : 77 % des salariés considèrent que le rapport au travail change

La crise de la quarantaine surviendrait entre 35 et 49 ans. C’est une période où le rapport au travail change pour 78 % des Français ayant entre 35-49 ans. C’est-à-dire les premiers concernés puisqu’ils la vivent actuellement. Ceux qui découvriront les effets du passage de la quarantaine dans une dizaine d’années (18-24 ans) semblent avertis puisqu’ ils sont 83 % à dire qu’il y a un changement. Les plus de 50 ans, qui sortent de la crise de la quarantaine, confirment ce changement à 71 %.

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Mais comment se manifeste ce changement ? 35 % des Français imaginent que l’on donne plus d’importance à sa vie privée que professionnelle. Pour d’autres, cela se traduit par des envies :

  • une envie de bien-ĂŞtre au travail (30 %) ;
  • une envie de reconversion (20 %) ;
  • une envie de changer d’entreprise (10 %).

Passage Ă  la quarantaine : les actions Ă  mener face Ă  ce changement

Pour répondre à ces différentes envies liées à la crise de la quarantaine, la première idée qui ressort est la formation pour monter en compétence (26 %). Toujours liée à la formation, on pense au bilan de compétence pour 18 % des salariés, à une reconversion pour 22 %. 24 % estiment « qu’il faut prendre le large », partir travailler dans une entreprise qui prend en compte leurs nouvelles attentes. 7 % pensent ne rien pouvoir faire.

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Passage à la quarantaine : la réalisation professionnelle fantasmée

Lors du passage à la quarantaine, 40 % des salariés fantasment sur le fait de ne plus avoir à surveiller son compte en banque. Ils rêvent d’une sécurité financière mais aussi professionnelle. Dans cette forte période de chômage, ils souhaitent ne plus stresser pour leur avenir professionnel (26 %) et se sentir à l’abri du chômage (21 %). Les salariés fantasment d’accorder plus de place à leurs passions, en dehors de leur travail (20 %), ou à travers leur métier pour 17 % des salariés, voire plaquer son travail pour vivre ses passions (15 %).

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Passage à la quarantaine : les situations qui symbolisent l’échec professionnel

Est-ce lié à cette volonté d’accorder plus de place à leurs passions ? Mais 49 % des salariés estiment que l’on a raté sa vie professionnelle si on s’ennuie dans son métier. L’absence de possibilité d’évolution est également le symbole d’un échec de sa carrière (28 %).

37 % des Français disent qu’on a raté sa vie professionnelle à 40 ans si on est stressé au quotidien dans son travail. Notez que 30 % des salariés imaginent que le changement de rapport au travail vers 40 ans se manifeste pas une envie de bien-être.

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Passage à la quarantaine : les Français le voit comme… Emmanuel Macron

A comparer leur passage à la quarantaine à celui de certaines personnalités politiques, les Français le voient plutôt comme celui d’Emmanuel Macron : démissionner pour suivre des objectifs personnels (23 %). On pense également à Bernard Laporte et David Douillet pour la reconversion (22 %). 11 % le voient comme Fleur Pellerin en entrepreneur. 7 % pensent plus à Marine Le Pen qui tue le père pour prendre la succession de « l’affaire » familiale.

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